En Belgique, comme chez ses voisins, la viande est désormais en quantité moindre dans les assiettes.
La raison ? Les consommateurs sont de plus en plus regardant quant à la qualité de celle-ci, mais surtout, ont pris conscience que les conditions d'élevage ne respectent pas toujours l'animal, loin s'en faut.

Depuis quelques années, les menus végétariens ou vegan ont fait leur apparition dans les restaurants classiques. Un bon début, mais insuffisant à en croire les associations militants pour l'arrêt de la consommation de la viande. Mais dans les faits, le consommateur a-t-il envie de se passer définitivement de viande ?

Moins de viande, mais de meilleure qualité

Lalibre.be, journal belge en ligne, s'est intéressé courant août au fait que l'on voit de plus en plus de plats végétariens ou vegan sur les cartes des restaurateurs. Cela reflète-t-il une véritable tendance ?

En réalité, la réponse à cette question est à la fois oui, à la fois non. Si effectivement une partie, certes très minoritaire, des consommateurs a définitivement tiré un trait sur les protéines d'origine animale, la grande majorité n'est pas prête à y renoncer. 
Toutefois, on observe bien une baisse de la consommation, mais dont l'origine ne semble avoir de rapport avec cette tendance. Elle serait davantage liée aux conditions même de la production de viande. En effet, le bien-être animal et mais également la qualité de ce que l'on ingère entrent désormais en ligne de compte. Et ce n'est certainement pas dans les fermes usines que l'on pourra produire une viande saine, tout en respectant l'animal.

Un certain nombre de professionnels de ce secteur l'ont d'ailleurs bien compris en s'impliquant toujours plus dans une démarche qualitative, l'objectif étant de pouvoir proposer un produit sain et savoureux, qui puisse également s'inscrire dans le cadre d'un commerce gagnant-gagnant pour les producteurs et les consommateurs.

C'est le cas par exemple de Côte à l'Os, un boucher passionné par son métier qui a fait le choix de sélectionner lui-même les éleveurs locaux avec lesquels il travaille, en fonction des conditions d'élevage. Des conditions qu'il vérifie en personne en se déplaçant dans les élevages partenaires de manière régulière.

Pour ce défenseur de la « bonne-bouffe », la viande doit procurer du plaisir en bouche, flatter l'oeil et faire frémir les narines. Mais pour cela, point de secret, les bêtes doivent être élevées dans les pâturages et se nourrir le plus sainement possible, sans stress. Finalement, c'est tout ce qu'ont perdu les élevages industriels.